Tuesday, July 20, 2010

Sunday, May 9, 2010

Saturday, March 20, 2010

« Il est des rêves... »

« Il est des rêves comme des poupées:
Leur vie dans la réalité est éphémère. »

Ce sont des pages de briques
Profilées sur le dortoir du monde
Qui se jettent à nous.

Arrose, arrose autour de toi
Car la faune ne mange jamais seule.

C’est bien ce que m’a dit ce vieil homme
Qui avait tout vu, tout lu, tout bu:
« Tu es peut-être moins mort qu’hier
Mais plus en vie qu’aujourd’hui. »

Friday, March 12, 2010

Que le temps s’efface...

Que le temps s’efface devant nous:
Un mois de plus pour un jour de moins.

Je regarderai au travers de la pluie
Jusqu’à ce que tes yeux sonnent minuit.

Les retards se feront attendre patiemment;
Je louperai mon train pour toi
Sans attendre le prochain.

En vieillissant avec toi
Je ne rajeunirai pas seul.

Puisque nous ne comptons plus le temps
Et que le temps ne compte plus.

Constance

Cette danse, je pense
S’est mise au travers de ma cadence.

Toi qui est là,
Je te regarde avec des yeux ronds.

C’est que tu es pleine de vie,
Belle comme la nuit.

Je reviens en arrière
Avec plus de lumière.

Ne t’en fais pas,
Ne t’en défais pas.

Light no more

« This light is not light. »

Elle s’est retournée laissant derrière elle
Les attractions, les convalescences et les non-dits,
Plus que jamais le coeur au ventre
Le ventre au coeur
Les jambes aux bras.

Cette lumière n’est pas douce
Cette douceur n’est pas lumière.

Rien n'est plus

Cette allusion n’est qu’une illusion.

Le nez dans la souche
Telle une façon immortelle de survivre.

Un embarras de mots
Que l’on se lance.

Jamais je ne te vois
Quand tu me regardes.

Cette illusion n’est qu’une allusion.

Les Veines de ma ville sont belles...

Les veines de ma ville sont belles,
Elles m’entrainent au cœur de ses files que j’aime.

Sa cadence me balance
Aux quatre coins de ses enceintes tacites,
Ses attractions me précipitent.

Les veines de ma ville sont vaines,
Elle cache aussi la déception sous ses ailes.

Elle cajole et désole,
Résout et résorbe,
Berce ou nous laisse...

Cette ville qui est nôtre.

Seuls

Un chat, un chien, une corde
Un chat, un chien, une corde
Un chat, un chien, une corde.

Des rideaux gris
Qu’elle regarde en pleurant.

« Si nous sommes tristes
C’est qu’ils le sont aussi. »

Elle n’a pas tort.

Décembre

Décembre des cendres
Descente des ombres
Remonte des ambres
Des antres, des tombes.

De l’eau, de l’eau
Pour mon âme d’Homme
Pour ma peau d’ange déchu.

Des Lignes

J’ai vu dans l’eau des lignes
Sillons de pêche, un fil
Courants d’air, une porte dans l’océan
Les abîmes du monde,
Le néant du chant
Des oiseaux, des poissons
Des carcasses d’avion
Des squelettes de bateaux
Un pied dans l’eau, des lignes.

Vie et Toile

Tu as des ailes de chat l’acrobate,
Au fil, les jours te rattraperont.

Ivre, ton nez est rouge de soupirs,
Tes maladresses font rires.

Jongle ta vie avec le reste…
Ce ne sont que des couteaux.

Au cercle du cirque,
La mélancolie seconde l’extraordinaire:

Le lion rugira à la foule
Avant de manger son homme.

Une étoile filante au trapèze
Retombe dans la poussière.



Il n'existe qu'à travers ses dessins

Les eaux valent des seaux
Les sauts valent des «oh»
Les o valent des sceaux
Les sots valent des zoos
Les ovales d’Hessault.

La Nuit dernière...

La nuit dernière j’ai vu le jour:
« Bonjour à demain. »

« Seul le charme est réel »
M’a dit ton fantôme.

C’est tout un programme,
La télévision ne marche plus.

Les yeux ne sont pas faits pour voir
Mais pour écouter.

Tu es belle quand tu pleures,
Tu pleures quand tu es belle.

Concordance

La roue qui nous a fait fortune
S’en est envolée tourbillonnant
Et nos cœurs avec elle,
Un charme disparu.

Un grand vide a repris la place,
Celle de la romantique instance
Qui comme le manège
S’est éteinte avec le jour.

Accalmie

Le calme est lisse
Du silence des langues
Des bruits de la ville
D’une nature apaisée
Par l’émerveillement des beautés simples
Contemplées à leur juste valeur.

La Curiosité

A défaut d’être vilaine
La curiosité a ses qualités.
Inspirant à contempler le ciel,
Emerveillement de l’enfance qui pousse
A regarder plus loin que ses bottines.

Le Contresens des Destins Croisés

Envoie-moi des roses
Toi que je ne connais plus qui me connais le plus.
Muet jusqu’aux larmes,
J’oublie les étoiles pour une nostalgie plus simple.

Pourtant je souris à l’évidence,
Force motrice du destin à l’ironie mystique.
On se reverra où les souvenirs s’arrêtent
Aux carrefours du sens établi.

Les Mots

Caressez les mots sur la page
Comme ils reflètent la charge
Des idées et des songes
Dont ils sont les ambassadeurs.

Ils ne se tiennent pas sages
Se moquant de la marge
Qu’ils entament et qu’ils rongent
Ces damnés, ces sauveurs.

Tels des images
Ils s’envolent, se partagent
Se plongent
Tout au fond des esprits et des cœurs.

Et aux bouts des sillages
Ne sont plus que mirages
Qui longent
Nos tristesses, nos bonheurs.